Dès le lancement du projet de la BRI en 2013, le président chinois Xi Jinping avait insisté sur le fait que les nouvelles routes de la soie ne seraient pas uniquement constituées de routes et de voies ferrées, et que les télécommunications, la fibre et le e-commerce auraient toute leur place dans ce programme.
Cette route digitale de la Soie est aussi au service de l’environnement. En 2016, a été lancé un programme (Digital Belt and Road Program, DBAR) visant à renforcer l’utilisation du « big data » entre les membres de la BRI pour mieux protéger l’environnement. Il permettra d’analyser l’évolution des écosystèmes en Asie et dans le reste du monde grâce à l’imagerie satellite. Ce programme aura de multiples utilisations. Il permettra d’optimiser l’utilisation des pesticides dans l’agriculture, mais aussi d’agir plus rapidement lors de crises environnementales telles que des séismes. Ce programme permettra aussi de mieux évaluer l’impact de l’urbanisation sur l’environnement. Le DBAR a été initié par l’Académie des Sciences de Chine qui contribue à hauteur de 30 millions d’euros pour les 5 prochaines années.
Dans un article récemment paru dans la revue Nature, le prof Guo Huadong de l’Académie des Sciences de Chine a identifié cinq priorités pour ce programme:
– le développement du cloud entre les membres du programme pour accélérer la recherche,
– l’adoption de standards et de méthodologies communes pour permettre un plus grand échanges entre les scientifiques,
– l’ouverture de l’accès de ces recherches à plus de participants de la BRI,
– l’identification de nouvelles opportunités de recherche,
– et enfin, le renforcement de la coopération entre les membres de la BRI et les institutions internationales telles que l’UNESCO.
Fin février 2018, ce programme a connu une nouvelle avancée avec la création d’un nouveau centre international d’excellence des routes digitales de la Soie en Thaïlande. Ce centre est le fruit d’une coopération entre le Conseil National de la Recherche de Thaïlande (The National Research Council of Thailand, NRCT) et l’Académie des sciences de Chine.
D’autres centres du programme DBAR devraient être établis dans les prochains.
Les routes de la Soie digitales nous montrent que l’initiative « Belt and Road » a de multiples applications et qu’elle associe développement économique et protection de l’environnement.
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